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Pourquoi avez-vous souhaité vivre aux États-Unis ?
je suis venu aux États-Unis pour étudier l’anglais. Je m’étais enregistré dans un programme linguistique de trois mois (Become Bilingual at the Gadsden State Community College Alabama Language Institute). À l’époque, en 1991, l’institut était le meilleur dans le sud-est du pays. Je souhaitais particulièrement être dans cette région, car les températures étaient très attirantes. Donc, au tout départ, je n’avais pas planifier de rester longtemps ! Mais très vite, je suis tombée amoureuse du pays et j’ai décidé de rester afin de continuer mes études en sciences pour devenir une chercheuse en médecine. J’ai obtenu un « Associate in Science degree », puis un « Bachelor in biology degree » et un « Master in biology degree » à l’université de Jacksonville, Alabama. Trois mois après mon Master, j’ai été engagé à UAB (University of Alabama at Birmingham).
Quel a été votre parcours là-bas ?
Je suis resté à UAB de 2003 à 2016 en tant que biologiste moléculaire. J’ai fait de la recherche dans les maladies de cœur, le cancer, et puis enfin, j’ai terminé mon itinéraire avec une équipe qui travaillait sur un vaccin contre le HIV-1 (SIDA). En 2015, mon mari était recruté par une compagnie à Des Moines et j’ai dû donc quitter UAB pour le suivre. Maintenant, je suis auteur et j’ai commencé une série de livres fantasy.
Qu’est-ce qui vous a surpris à votre arrivée aux US ?
Tout est grand. Les voitures, les routes, les portions de nourriture…
Qu’appréciez-vous aux États-Unis ?
Les opportunités ne manquent pas ici. En France, nos aspirations sont restreintes à cause du haut taux de chômage et d’une petite géographie.
Qu’avez-vous le mieux réussi aux États-Unis ?
Ma carrière en recherche.
Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées aux États-Unis ?
Je n’ai réellement jamais affronté d’obstacles, à part peut-être les formalités avec l’INS qui furent (on pourrait dire) un délicat exercice de patience.
Si vous aviez mieux connu les États-Unis avant de partir, auriez-vous fait les choses différemment ?
Véritablement, je n’en sais rien.
Quels conseils donneriez-vous aux Français qui s’installent ?
Si vous bossez pour une entreprise française, et donc êtes protégé par les couvertures sociales du pays, vous n’avez vraiment rien à redouter. Mais si vous venez par vous-même, comme je l’ai fait, vous devrez très vite apprendre que rien ne se fait sans travailler dur. Les réalités vont même être à l’occasion difficiles à avaler. Par exemple, vous travaillerez pour rien en retour : les heures supplémentaires ne sont pas toujours payées si vous êtes « salary ». Il n’y a pas beaucoup de vacances et très peu de protections sociales.
Quels sont, selon vous, les plus grands traits de caractère des Américains ?
Ils travaillent dur !
Quelle est la qualité que vous préférez chez les Américains ?
Leur habilité de ne pas craindre le changement. Ils déménagent souvent pour trouver un travail et n’ont pas peur d’apprendre de nouveaux talents pour survivre. Ils sont beaucoup plus flexibles aux bouleversements que le français qui s’attache où il est de peur de perdre ce qu’il a.
Et qu’est-ce que vous détestez ?
Les assurances maladie sont une déplorable plaisanterie.
Comment voyez-vous les États-Unis dans 50 ans ?
Je n’ose pas y penser. Au rythme où les choses vont en ce moment, l’avenir me fait peur.
Quelle est votre ville américaine préférée ? Pourquoi ?
Où j’ai vécu : Birmingham, Alabama. La ville est très belle et entourée de forêts et de montagnes magnifiques.
Que j’ai visité : New Orléans. La cité est excentrique et pleine de vie.
Quel est votre plat américain préféré ?
Shrimps and grits.
Quelle est votre devise ?
N’abandonne jamais, car la solution n’est jamais très loin.
Quel est votre plus grand regret ? Quelle est votre plus grande fierté ?
Mon plus grand remords est de ne pas savoir parler espagnol. Mon grand-père était de là-bas et mon nom est Zaragoza, comme la ville espagnole. Ma plus grande fierté et d’avoir réaliser une carrière dans la recherche médicale, dans un pays étranger et dans une langue qui n’était pas la mienne pour commencer. Pas mal, pour une Ardéchoise originaire d’un petit village.
Si vous deviez rentrer en France, qu’est-ce qui vous manquerait des US ?
Les routes françaises sont étroites, elles me font peur. Donc, je dirais : les larges avenues.
Quelle a été la démarche pour être auteur ici, formalités administratives, etc.
Il n’y a pas de procédures bureaucratiques. Mais je conseille tout écrivain de créer leur propre LLC afin d’acquérir une couverture légale en qu’à de problèmes.
Le rêve américain existe-t-il toujours ?
Non, désormais ce n’est qu’un mythe, rien d’autre.